VENTE ARTCURIAL, HOTEL DASSAULT, 7 Rond-Point des Champs-Elysées, Paris

21 JUIN 2010 à 19H00

Tableaux, dessins anciens et du 19e siècle, sculptures du 19e siècle, miniatures lots 48-59

Lot n° 48
Jean-Baptiste-Jacques AUGUSTIN
Saint Dié, 1759-Paris, 1832

Trois études pour la grande miniature de Frédéric Duvernoy
Deux au crayon, encre, rehaut de blanc sur papier brun filigrané ; la première, Etude de cheveux pour Duvernoy, signée et datée en bas à gauche : augustin 1817 ; la deuxième,annotée : côté à satiner  à la plume en haut
H. 9,6 cm, L. 8,3 cm (3,8 x 3,3 in.)
H. 9,2 cm, L. 9,1 cm (3,6 x 3,6 in.)
La troisième au crayon sur papier apprêté ivoire marouflé sur carton.
H. 21,2 cm, L. 15,8 cm (8,3 x 6,2 in.)
Sans cadres

Provenance :
Ancienne collection Simone de Landes d’Aussac, baronne de Saint-Palais, née de la Fontaine de Coincy, arrière petite nièce de Pauline Augustin, l’épouse de l’artiste ; vente héritiers d’Augustin, Christie’s Genève, 10 novembre 1987, n° 247 « trois études pour la miniature du corniste Frédéric Duvernoy ».
Bibliographie :
Bernd Pappe, Jean-Baptiste-Jacques Augustin peintre en miniature, 2010, p. 23 et p. 27, note 131.

Première pensée pour l’important portrait de Frédéric Duvernoy, l’esquisse la plus grande montre l’essentiel de la position du sujet déjà en place et quelques repentirs : l’embout du cor a été abaissé à deux reprises ; dans la version définitive, les décorations sont placées plus haut sur le revers de la veste dont le col ainsi que la manche ont été modifiés, les tuyaux du cor naturel sont recentrés et l’artiste est présenté assis sur une chaise.
Les deux études de cheveux, l’une pour Duvernoy, l’autre annotée « côté à satiner » pour un autre portrait d’homme, montrent l’intense préparation de l’artiste et peuvent être comparées à celles pour trois coiffures sur une feuille conservée à l’Ashmolean Museum, Oxford, inv. WA 1938.48 (Bernd Pappe, op. cit., 2010, p. 22, n° 9 repr., catalogue publié à l’occasion de l’exposition Augustin au musée de Saint-Dié des Vosges, 17 avril-20 juin 2010).

Après le Salon de 1817, la miniature (H. 22,4 cm, L. 17,6 cm) fut accrochée au mur dans l’atelier de l’artiste et figura dans sa vente, Paris, 1839, n°104 ; à l’exposition de la Bibliothèque nationale en 1906, n° 21 ; dans la vente Pierpont-Morgan, Christie’s Londres, 1935, n° 731, puis dans la collection Holzscheiter, Meilen (Schidlof, La miniature en Europe, 1964, pl. 26, fig. 48).

Soliste à l’orchestre de l’Opéra jusqu’en 1816, au Concert spirituel et à la Chapelle royale, Frédéric Duvernoy fut un corniste réputé, compositeur et créateur d’une technique, le cor mixte, qui en limitait l’usage à un petit nombre de notes. La miniature le montre avec le cor naturel décoré par Percier, offert à l’artiste par Napoléon.
Est. : 1500-1800 €

Vendu 3060€

Lot n° 49
François Louis Lonsing
Bruxelles, 1739 - Léognan, 1799

Philippe comte de Noailles, duc de Mouchy, prince de Poix, maréchal de France (1715-1794)
Miniature à la gouache et aquarelle sur ivoire de forme ovale
Trace de signature à gauche à l'or : […] ing (très peu visible).
Cerclée d'or et montée en broche : 3,5 cm x 3 cm
3,10 x 2,50 cm

Provenance : Ancienne collection Thirgartner dit Duparc (né en 1776) ;
Puis par descendance

Commandeur des ordres du roi, Grand d'Espagne, Philippe de Noailles fut élevé à la dignité de maréchal de France le 24 mai 1775, et succéda à son oncle le duc de Richelieu comme gouverneur en chef de la province de Guyenne de 1775 à 1786. Cette miniature le montre en cuirasse d'apparat frappée de la croix de Malte, portant en commanderie l'ordre de la Toison d'or dont il fut fait chevalier en 1746, et ceint du cordon de l'ordre du Saint-Esprit.

Il paraît ici un peu plus jeune que dans le tableau qu'il commanda en 1785 à F.L. Lonsing pour l'offrir à la ville de Bordeaux (coll. part. ; 'Le port des Lumières, la peinture à Bordeaux 1750-1800', Bordeaux, 1989, p. 145, repr.). Grand admirateur du peintre, le duc de Mouchy écrivit au comte d'Angivillers le 5 septembre 1785 : " J'ay l'honneur de vous recommander le Sr Lonsing, peintre en tableaux d'histoire et supérieurement en portraits…Il n'a de défaut qu'un peu trop de modestie mais il faut espérer qu'il s'en corrigera à Paris et à Versailles ". Lonsing après avoir hésité resta à Bordeaux pendant la Révolution ; le duc de Mouchy fut guillotiné en 1794 avec une partie de sa famille.
L'œuvre de Lonsing est en grande partie perdue. Seules deux autres de ses miniatures sont à ce jour identifiées, dont une conservée au musée des Arts décoratifs de Bordeaux, (inv. 94.2.6). Sur Lonsing, voir l'article très détaillé de B. de Boysson in 'Le port des Lumières…', 1989, p. 133-174.

Nous remercions vivement Messieurs J.B. Vial et N. Jeffares pour leur aide à l'identification du modèle.

Est. :2 000-3 000€

Vendu 4080€

Lot n° 50
Ecole française du XIXe siècle
Louis XVII au bonnet tricolore
Miniature à la gouache sur ivoire de forme ovale
Inscription 'Le Prince C**' en bas
Monture en métal guilloché et doré à décor floral.
(Mouillures, écaillures)
7 x 5,8 cm

Louis XVII, le prince Charles Louis de Bourbon, second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, fut séparé de sa mère au Temple. Le cordonnier Simon l’obligea à porter la veste carmagnole, et l’affubla d’un bonnet phrygien. Les représentations de l’enfant martyr se multiplièrent sous la Restauration. Celle-ci, rare, combine le visage de l’enfant d’après Mme Vigée Le Brun, avec une coiffure républicaine de fantaisie constituée d’un bonnet rouge à coûteuses plumes d’autruche bleues et blanches, sur une chemise blanche à ceinture bleue, couleurs royales ; le chien est là en symbole de fidélité. Louis XVII tient à l’envers sur son cœur une rose coupée, symbolique aussi.
Est. : 600-800€

Vendu 1020€

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